Voyage au bout de l’ennui, Cie Lamento, en représentation le vendredi 7 mars 2025 au Théâtre La Nacelle à Aubergenville. Voyage au bout de l’ennui est une invitation à jouir facétieusement et collectivement des instants suspendus, à s’évader dans l’imaginaire en dansant.
Des après-midis passés à chasser les nuages, à rêver, à attendre aussi, le chorégraphe a retenu ces moments magiques où le temps se dissout, où les membres commencent à s’agiter, les corps à se balancer.
Les six interprètes, façon bande de copains, s’emparent de ces gigotements, et commencent à se mettre en mouvement : les jambes battent la mesure, puis leur être tout entier s’anime et danse. L’ennui ouvre le champ des possibles et devient source d’inventivité.
De portés en enchevêtrements, de déséquilibres en chutes, ils découvrent de nouveaux univers au fil de leur flânerie, laissant libre cours à leur humour et leur espièglerie. S’amusant avec les objets qu’ils ont sous la main, comme des ustensiles de cuisine volants, ils jouent à accélérer ou ralentir le temps, passant du slow motion à une gestuelle TGV pour leur plus grand bonheur... et le nôtre, dans un crescendo menant au final jubilatoire.
Avec cette pièce, le chorégraphe s’adresse en particulier aux jeunes générations, mais que l’on ait 7 ou 77 ans, ce voyage est destiné à notre âme d’enfant.
Nous avons tous fait l’expérience de ce temps étiré, de ce sentiment de vacuité. C’est là que prend racine l’angoisse du temps perdu, voire la culpabilité de l’immobilité apparente. Face à la crainte que produit l’ennui dans notre inconscient collectif, les danseurs cheminennt sur cette ligne de crête, les angoisses d’un côté, le jugement de l’autre, en allant vers cet imaginaire qu’ouvre ce « Hors-temps ».
NOTE D'INTENTION
Ce nouveau projet de création naît d’un désir de s’emparer de la notion d’ennui par le corps. L’ennui en groupe, l’ennui comme forme d’une attente, comme forme du temps étiré. Cette notion de temps long dans la danse, Sylvère Lamotte l’a déjà abordée dans sa première pièce, Ruines. Une pièce très physique où la lenteur et la poétique des corps questionnaient le regard du spectateur.
Cette fois, le chorégraphe prolonge sa réflexion et propose une Odyssée collective pour l’ennui. Cette réflexion autour du temps d’un spectacle, d’un mouvement, a toujours accompagné Sylvère Lamotte, que ce soit en tant que danseur ou chorégraphe.
La notion d’ennui est abordée au travers de la physicalité et de la poétique des corps, avec l’envie de rappeler que s’ennuyer est une chance. Un temps humain nécessaire à l’imagination, à toute production artistique. Poursuivez votre lecture
À PROPOS
Créée en 2015 par Sylvère Lamotte, la compagnie Lamento met l’expérimentation physique et relationnelle au cœur de sa pratique. Très tôt initié à la danse contact, à laquelle il reste attaché dans sa pratique, le chorégraphe fonde sa recherche sur la rencontre avec l’autre comme sur la conscience de soi, déployant son écriture entre expressivité et abstraction. [...]
En 2015, Sylvère Lamotte présente sa première création, Ruines, un duo, accompagné d’un musicien live, réinterprétant des grandes figures de l’iconographie religieuse et populaire (pièce qui reçoit le Prix Beaumarchais SACD 2016) puis Les Sauvages en 2017, un quintet masculin à partir duquel il interroge la dimension corporelle des relations de groupe.
En 2019, il crée L’Echo d’un infini, pièce pour six danseurs qui interroge le lien transgénérationnel. Poursuivez votre lecture
Voyage au bout de l’ennui
Vendredi 7 mars | 20h
THEATRE LA NACELLE
rue de Montgardé - 78410 Aubergenville
01 30 95 37 76 | accueil.lanacelle@gpseo.fr