Les Elus du Conseil municipal ont vôté à la majorité, mercredi 15 juillet, une "motion contre les nuisances aériennes de l'aérodrome de Toussus-le-noble"
"Pendant les deux mois de confinement, les riverains de l’aérodrome ont fait une expérience inédite : un ciel déserté, silencieux, à peine troublé par le chant des trop rares oiseaux. Dès le 11 mai, le contraste a été violent : trafic intense, pleine puissance, trajectoires non respectées...
Ce constat n’est pas à mettre uniquement sur le compte du beau temps et du relâchement des pilotes. On note sur une période de 5 semaines, une augmentation de 25 % du trafic par rapport à la même période en 2019, à la météo très similaire… Alors que 2019 avait déjà vu une augmentation de 20 % de ce trafic !
Devant ce constat, il devient évident pour les habitants des communes les plus concernées (Boullay-les-Troux, Buc, Châteaufort, Chevreuse, Gif-sur-Yvette, Jouy-en-Josas, Les Loges-en-Josas, Magny-les-Hameaux, Milon-la-Chapelle, Saint-Lambert-des-Bois, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Toussus-le-Noble, Villiers-le-Bâcle, Voisins-le-Bretonneux) que la solution passe par des mesures nettement plus draconiennes que celles expérimentées en 2019, et encore appliquées en 2020.
Nous demandons :
- en urgence, un retour de la plage de silence dès à présent,
- des tranches horaires très restreintes pour les avions à indice de performance inférieurs à 100,
- des contrôles stricts et fréquents du respect des règles et des sanctions dissuasives,
- une limitation modulée des flux quotidiens, pas seulement annuels,
- la relocalisation des hélicoptères (sauf activités de maintenance),
- la limitation des vols aux instruments (IFR) et analyse fine de leurs comportements.
Des trajectoires optimisées/assistées et diverses bonnes pratiques restent également à définir et surtout à respecter par tous les usagers (privés et aéroclubs). Les riverains comptent utiliser une application Android actuellement en développement pour signaler les anomalies majeures.
Ces objectifs doivent être atteints selon un échéancier précis, validé et contrôlé par le représentant de l’Etat. Si ce planning n’est pas actionné à court terme, les élus, avec le soutien actif des habitants, seraient amenés à demander une autre orientation : la fermeture de l’aérodrome.
La seule issue pour envisager un “aérodrome du futur” au milieu de l’urbanisation est, à moyen terme, d’électrifier l’essentiel de la flotte autorisée à y voler. En y associant tout un écosystème, à vocation régionale, basée sur l’énergie électrique et la résilience climatique, la plateforme trouverait un avenir et un rayonnement.
Ici plus qu’ailleurs, le monde d’après ne peut plus être comme celui d’avant. Faisons respecter les limites de bruit admissibles définies par l’OMS de 45 dB.
Les solutions existent, les moyens fiables de mesurer le bruit généré par les activités aériennes sont connus.
Nous exigeons leur mise en oeuvre dans les plus brefs délais."