Tosca, opéra de Giacomo Puccini, jusqu’au 26 novembre, à l’Opéra national de Paris - Opéra Bastille. Lorsque Giacomo Puccini assiste à une représentation de La Tosca, la pièce de Victorien Sardou, lors d’une tournée de Sarah Bernhardt à Milan, il est aussitôt séduit par la puissance du drame. Amour, politique, sadisme et religion : tous ces ingrédients sont réunis dans l’histoire de la jalouse et impulsive cantatrice Floria Tosca, amoureuse de l’idéaliste Mario Cavaradossi, dans une Italie en lutte pour son indépendance. Onze ans plus tard, en 1900, Puccini crée son opéra Tosca à Rome et triomphe. Au sommet de son art, le compositeur frappe fort dès le lever du rideau avec cinq accords saisissants qui évoquent l’infâme chef de la police Scarpia, dont la soif de posséder la diva ne connaît pas de limites. Dans la mise en scène de Pierre Audi, créée en 2014 à l’Opéra national de Paris, plane l’ombre écrasante d’une croix, figure de la collusion des oppressions politique et religieuse. Une lecture qui pose avec habileté les lignes du drame et met à nu la mécanique tragique de l’œuvre. Tosca, opéra de Giacomo Puccini, jusqu’au 26 novembre, à l’Opéra national de Paris - Opéra Bastille, dans le 12ème arrondissement de Paris.